Au III siècle av JC. Rome imposa son hégémonie sur
l'Italie centrale, en assujettissant les Étrusque, les Latins,
les Volci et les Samnites.
La stabilité politique qui s’en suit, favorise l'expansion
d’Ostie, qui s’étend hors des murs du castrum, qui sera
réservé à des fins militaires.
La ville devient un centre commercial très animé, en se
préparant à devenir « l'emporio » de l'Empire
de Rome. Des grands bateaux portaient à Ostie des denrées
alimentaires, du vin et d’autres produits, qui étaient
acheminés à Rome en remontant le fleuve. Dès lors,
Auguste projeta de doter Ostie d'un véritable port.
L'idée fut mise en œuvre par l'empereur
Claudius qui, en 42, tenta de réaliser un bassin artificiel,
face à l'opposition de ses contemporains, fondée sur le
coût considérable du projet et sur la crainte
d'ensablement dus à la proximité du Tibre.
L'Empereur avait en effet choisi un site à environ 3 km au nord
de l’embouchure du fleuve, constitué d'un vaste bassin pour
moitié dans les terres, avec deux quais à secs. Un phare
fut élevé sur une île artificielle.
Les travaux furent très difficiles, ils durèrent tant,
que ce n’est pas Claudius qui l’inaugura, mais Néron en 64, qui
frappa des pièces de monnaies à l’effigie du nouveau port.
Monnaie de Néron, émise en 64.
Cette première installation portuaire fut appuyée des
premiers magasins (horrea), pendant que la cité s'enrichissait
de temples, de dômes, de tavernes pour la vente de nourriture et
de boissons, et d'autres édifices commerciaux, pendant qu'au II
s, remontent les premières sépultures et de vastes
nécropoles.
Vers 49, Ostie reçut de Rome un nouveau statut qui lui
concédait une autonomie majeure, avec l'institution d'une
« decuria » appuyée de magistrats annuels, alors que
jusqu’à cette époque le gouvernement fut exercé
sous l'autorité romaine.
Pendant les trois premiers siècles de
l'Empire, la cité se développa beaucoup, en recevant une
population cosmopolite qui rejoignit à les 50.000 habitants.
Elle devint le quartier commercial de Rome, à laquelle elle
était étroitement reliée par le Tibre et
les voies Ostiense.
Voie
Ostiense, qui reliait Ostie à Rome.
Rue du «
Decumanus maximus »,
d’époque impériale, orientée
Est-ouest,
coupée de ruees perpendiculaires, orientés pour nord-
sud.
Le « decumanus » avait une largeur de neuf mètres,
taille nécessaire
pour assurer la circulation dans les deux les
sens, pour une longueur
d’environ un kilomètre, qui reliait la
Porte Romaine, à la croisé des
voies Ostiense, à
la Porte Marine, sur le littoral.